De la poule bankiva à notre poule domestique
Retour vers le passé
D’où vient la poule domestique? Comment est-elle arrivée en Europe? Un petit bout d’histoire jusqu’au temps des Gaulois. La poule domestique descend de l’Asie du sud-est, dont l’espèce est Gallus gallus.
Asie
L’allure générale, les formes et les couleurs des coqs et poules dits ‘bankiva’ rappellent étroitement celles de notre gauloise dorée, en plus petit.
La queue est cependant portée beaucoup moins relevée. La crête est presque aussi développée que celle de la race domestique, sauf pendant la période d’éclipse désignant le plumage que présentent les oiseaux mâles en dehors de la période de reproduction. Celui des coqs est droit, bien dentelé, le lobe franchement détaché de la nuque. Les deux barbillons sont moyennement développés. La crête des poules est quasiment inexistante, réduite à un simple bourrelet ou à un léger repli et leurs barbillons ne sont jamais apparents. Chez les mâles, l’oreillon est grand et blanc, le bec brun à pointe jaune, les pattes gris foncé. Lors d’une première mue les faucilles et les lancettes des reins disparaissent chez le coq ; les lancettes sont remplacées par des plumes plus courtes, arrondies à leur extrémité et de couleur sombre; de même le camail devient plus court et plus sombre, la crête diminue de taille et ternit. Sa domestication a commencé en Asie près de 8000 ans avant notre ère.
En Egypte ancienne, on retrouve même les premières traces d’incubateurs artificiels, ces constructions composées de plusieurs fours en solide, servant à la reproduction de poussins par milliers : plus de 90 000 semble t-il…(cf photo ci dessus).
Ces fours étaient chauffés, certainement grâce à l’usage d’excréments desséchés, au dessus desquels se trouvaient les chambres d’incubation. Les œufs étaient mis sur de la paille dans une étuve dont la température était entretenue à l’aide d’un feu modéré, jusqu’au moment de l’éclosion.
Pendant ce temps, un ouvrier s’occupait jour et nuit à les retourner, il contrôlait la température des œufs en les appuyant sur ses paupières, n’étant pas rétribué, mais tirait son bénéfice de sa production en livrant 80 poussins pour 100 des œufs mis à couver. Coupée à l’intérieur dans toute sa longueur par un corridor qui sépare deux rangées de petites pièces, au nombre de douze, chaque pièce est à deux étages, en bas est le chauffoir, au -dessus le couvoir. Une ouverture au milieu du plancher répandait la chaleur dans le couvoir. Des hommes étaient éduqués de père en fils à la conduite des fours. Les œufs apportés étaient inscrits d’après certains textes avec le nom du propriétaire et placés ensuite dans le couvoir sur un tas de paille hachée.
Un couvoir contenait jusqu’à quatre à cinq milles oeufs. Le chauffoir était ensuite rempli de braises allumées provenant de diverses matières ou de combustibles : notamment de fumier, même de paille hachée. Renouvellement de cette braise deux fois par jour et on retourne et remue plusieurs fois les œufs, pendant les dix premiers jours et ainsi de suite. Le vingtième jour, l’homme assigné à ce travail commençait à trouver quelques poussins. Les jours suivants, ils avaient éclos en très grand nombre. On aidait parfois ceux qui ne pouvaient pas briser leurs coquilles.
A l’éclosion:
- Les plus faibles étaient placés dans le corridor chauffé par le voisinage des fours.
- Les plus forts réunis dans une chambre, pour être délivrés aux propriétaires
Les volailles en Europe dateraient du VI siècle avant notre ère.
Les Celtes connaissaient le coq et la poule, dont ils consommaient les œufs déjà avant la conquête par Jules César. Il est probable que c’est pour cette raison que les Romains ont nommé la contrée « la Gaule », du mot latin Gallus domesticus : poule ou coq ou encore poulet domestique (Gallus gallus domesticus).
Date de dernière mise à jour : 09/03/2021
Commentaires
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- 1. vincent portier Le 15/05/2012
Le coq et la poule bourbonnaise...
Le coq apparaît dès l'Antiquité sur des monnaies gauloises. Il devient symbole de la Gaule et des Gaulois à la suite d'un jeu de mots, le terme latin " gallus " signifiant à la fois coq et gaulois.
Disparu au haut Moyen-Age, on le retrouve en Allemagne dès le XIVème siècle pour évoquer la France. A partir du XVIème siècle, le Roi de France est parfois accompagné de cet oiseau sur les gravures, monnaies, etc.
La Révolution française en a fait un plus large usage. On le trouve notamment représenté sur des assiettes et sur le sceau du Directoire. Proposé comme emblème à Napoléon Ier par une commission de conseillers d'Etat, il fut refusé pour la raison suivante : " le coq n'a point de force, il ne peut être l'image d'un empire tel que la France ".
A partir de 1830, il est à nouveau très apprécié. Par une ordonnance du 30 juillet 1830, le coq gaulois doit figurer sur les boutons d'habit et doit surmonter les drapeaux de la garde nationale.
Naturellement dédaigné par Napoléon III, il devient un symbole quasi officiel sous la IIIème République : la grille du parc du Palais de l'Elysée construite à la fin du XIXème siècle est ornée d'un coq et la pièce d'or frappée en 1899 également.
Si la République française lui préfère aujourd'hui le symbole de la Marianne, il figure toutefois sur le sceau de l'Etat, qui est celui de la Seconde République : la liberté assise tient un Coq sur un canon avec gouvernail sur lequel est représenté le coq. Il est surtout utilisé à l'étranger pour évoquer la France, notamment comme emblème sportif.http://paris1900.lartnouveau.com/paris08/champs_elysees/palais_elysee/grilles/elys_grilh1.htm
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